La première finale de la Coupe du monde de l'ère post-équitation s'est achevée dimanche 6 juillet à Alexandrie dans un véritable feu d'artifice. Sous le soleil brûlant de la cité méditerranéenne, l'Égypte a signé un doublé historique avec les victoires de Farida Khalil et Moutaz Mohamed, tandis qu'Ugo Fleurot offrait à la France une magnifique médaille de bronze masculine.

Farida Khalil, la reine d'Alexandrie à seulement 14 ans

La sensation égyptienne a encore frappé. Farida Khalil, prodige de 14 ans, s'est imposée avec une marge impressionnante de 27 secondes sur la championne olympique en titre Seungmin Seong (Corée), confirmant son statut de future star mondiale. Avec un total de 1470 points, la jeune Égyptienne a dominé de bout en bout, portant fièrement un bracelet "LA28" en référence à ses ambitions olympiques.

La performance de Khalil sur le parcours d'obstacles a été éblouissante avec un chrono de 31,76 secondes, plaçant ses rivales à plus de 9 secondes

. Cette maîtrise technique, combinée à une natation solide en 2min 15,34sec, lui a permis d'aborder le laser-run avec une avance confortable de 58 secondes.

Blanka Guzi (Hongrie) complète le podium féminin, tandis que Coline Flavin termine à une honorable 6e place, meilleure Française de la finale1. La jeune pentathlète de Bordeaux confirme ainsi sa montée en puissance sur la scène internationale.

Record du monde pour Moutaz Mohamed, bronze historique pour Ugo Fleurot

Chez les hommes, Moutaz Mohamed a offert à l'Égypte un doublé de rêve en établissant un nouveau record du monde avec 1583 points, soit 7 points de mieux que son précédent record. Le jeune homme de 20 ans a démontré une fois de plus sa redoutable efficacité en laser-run avec un chrono exceptionnel de 10min 00,33sec.

La bataille pour les médailles a été épique. Matej Lukes (République tchèque) décroche l'argent avec 1574 points, devançant d'un souffle Ugo Fleurot qui monte sur son premier podium en Coupe du monde avec 1567 points. Une performance remarquable pour le Français qui confirme ses excellentes dispositions dans le nouveau format.

Jean-Baptiste Mourcia termine au pied du podium à la 4e place, auteur du second meilleur temps en laser-run de la journée (10min 08,80sec) mais pénalisé par une chute lors de l'épreuve d'obstacles qui lui a coûté 9 places au classement.Valentin Belaud, pourtant tête de série n°1, connaît des difficultés sur les obstacles et termine plus loin.

Un nouveau format qui fait sensation

Cette finale marque l'entrée définitive de l'épreuve d'obstacles dans l'élite mondiale du pentathlon moderne. Le parcours de 70 mètres et 8 obstacles a bouleversé la hiérarchie, favorisant les athlètes explosifs et agiles comme Mohamed et Khalil. L'innovation séduit : la chaîne UIPM TV a enregistré des audiences record, avec plus de 20 000 vues sur certaines vidéos TikTok.

Le format de 90 minutes condensé sur une journée offre un spectacle haletant, avec un enchaînement direct éliminatoire en escrime, obstacles, natation et laser-run qui maintient le suspense jusqu'au bout.

Une délégation française ambitieuse

L'équipe de France, menée par Christian Roudaut (DTN) et Cédric Maillard (entraîneur national), affiche un bilan positif avec le podium d'Ugo Fleurot et les bonnes performances de Coline Flavin.Rebecca Castaudi et Louison Cazaly complètent la délégation féminine qui s'est qualifiée pour les finales dans de bonnes conditions.

Cette finale alexandrine valide les choix tactiques français d'adaptation au nouveau format, avec des athlètes comme Fleurot qui excellent sur les obstacles et maintiennent leur niveau dans les disciplines traditionnelles.

À retenir

• Farida Khalil (14 ans) remporte sa 4e victoire de la saison et confirme son statut de future star

• Moutaz Mohamed établit un nouveau record du monde masculin (1583 points)

• Ugo Fleurot offre à la France sa première médaille de la saison en Coupe du monde

• Le nouveau format avec obstacles séduit public et athlètes

• L'Égypte s'impose comme la nouvelle puissance du pentathlon moderne

Cette finale d'Alexandrie restera dans les annales comme le premier grand rendez-vous de l'ère moderne du pentathlon, ouvrant la voie vers Los Angeles 2028 avec des promesses de spectacle et d'émotion renouvelées.